Alternative pour les mères Roms : un service de garderie où elles peuvent laisser leur bébé pendant qu'elles se livrent à la mendicité
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Alternative pour les mères Roms : un service de garderie où elles peuvent laisser leur bébé pendant qu'elles se livrent à la mendicité
La scène appartient à toutes les villes d'Europe, et les trottoirs de Cordoue n'y échappent pas : des femmes d'origine rom y font la manche, avec de jeunes enfants sur les bras ou dans leurs jupes. Au lieu de s'y attaquer, comme beaucoup de ses pairs, en prenant un arrêté d'interdiction, le maire de cette ville andalouse, Andres Ocana, a choisi de proposer à ces mères "une alternative" : un service de garderie où elles peuvent laisser leur bébé pendant qu'elles se livrent à la mendicité. En 2009, sept enfants de moins de 3 ans ont ainsi été soustraits de la rue.
Le résultat est modeste, mais cette mesure, contenue dans un programme plus vaste d'aide sociale à la communauté gitane, a au moins le mérite d'être concrète. On ne peut pas en dire autant des travaux du deuxième Sommet européen sur le peuple rom, organisé jeudi 8 et vendredi 9 avril à Cordoue, dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union européenne (UE). La réunion, boudée par les ministres de la plupart des pays européens, s'est limitée à des débats d'experts. Elle n'a débouché que sur un engagement vague de "donner une impulsion pour parvenir à des améliorations substantielles dans l'intégration sociale et économique de la communauté rom".
Pourtant, tous les intervenants ont été d'accord pour dresser un bilan décevant de l'action publique européenne depuis le premier sommet, en septembre 2008, qui avait accouché d'une "plate-forme européenne pour l'inclusion des Roms". Le plan d'action communautaire, réclamé en janvier 2008 par le Parlement européen, n'a guère amélioré l'accès des Roms au logement, à l'éducation, à la santé et à l'emploi. Au contraire, cette minorité de près de 12 millions de personnes apparaît davantage discriminée, voire persécutée dans certaines régions, depuis le début de la crise économique. Même la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, a dû l'admettre : "En dépit de nos efforts, la situation des Roms semble s'être détériorée", a-t-elle déclaré. Pour le financier George Soros, dont la fondation Open Society Institute finance depuis trente-cinq ans des programmes d'aide à l'éducation des Roms, "l'Union européenne a dépensé des millions d'euros sans stratégie claire".
Discours peu volontariste
Il ne saurait y avoir de stratégie particulière de Bruxelles en faveur des Roms, a précisé Mme Reding, la stratégie 2020 de croissance devant "leur profiter comme à tous les autres citoyens européens". En matière de lutte contre la discrimination, la commissaire à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté propose d'utiliser les législations déjà existantes dans les Etats membres. "Il faut être réaliste, a-t-elle ajouté, nous n'allons pas changer les choses du jour au lendemain."
Ce discours peu volontariste a eu le don d'exaspérer Pierre Lellouche, le secrétaire d'Etat français à l'Union européenne : "Les déclarations d'intention ne peuvent plus suffire, car depuis l'élargissement, l'Europe a découvert en son sein un problème très sérieux de 9 à 12 millions de citoyens de seconde zone qui vivent souvent dans des conditions abominables." Si leur intégration est de la responsabilité des Etats, la Commission, a-t-il insisté, "doit jouer sans attendre son rôle de coordination et de contrôle".
M. Lellouche a présenté une initiative franco-roumaine de coopération "pour la non-discrimination et l'insertion des Roms". Faute d'un engagement européen fort, le gouvernement espagnol a profité du sommet de Cordoue pour débloquer, vendredi, 107 millions d'euros en faveur de la population gitane, forte de quelque 700 000 personnes en Espagne.
Jean-Jacques Bozonnet
Le résultat est modeste, mais cette mesure, contenue dans un programme plus vaste d'aide sociale à la communauté gitane, a au moins le mérite d'être concrète. On ne peut pas en dire autant des travaux du deuxième Sommet européen sur le peuple rom, organisé jeudi 8 et vendredi 9 avril à Cordoue, dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union européenne (UE). La réunion, boudée par les ministres de la plupart des pays européens, s'est limitée à des débats d'experts. Elle n'a débouché que sur un engagement vague de "donner une impulsion pour parvenir à des améliorations substantielles dans l'intégration sociale et économique de la communauté rom".
Pourtant, tous les intervenants ont été d'accord pour dresser un bilan décevant de l'action publique européenne depuis le premier sommet, en septembre 2008, qui avait accouché d'une "plate-forme européenne pour l'inclusion des Roms". Le plan d'action communautaire, réclamé en janvier 2008 par le Parlement européen, n'a guère amélioré l'accès des Roms au logement, à l'éducation, à la santé et à l'emploi. Au contraire, cette minorité de près de 12 millions de personnes apparaît davantage discriminée, voire persécutée dans certaines régions, depuis le début de la crise économique. Même la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, a dû l'admettre : "En dépit de nos efforts, la situation des Roms semble s'être détériorée", a-t-elle déclaré. Pour le financier George Soros, dont la fondation Open Society Institute finance depuis trente-cinq ans des programmes d'aide à l'éducation des Roms, "l'Union européenne a dépensé des millions d'euros sans stratégie claire".
Discours peu volontariste
Il ne saurait y avoir de stratégie particulière de Bruxelles en faveur des Roms, a précisé Mme Reding, la stratégie 2020 de croissance devant "leur profiter comme à tous les autres citoyens européens". En matière de lutte contre la discrimination, la commissaire à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté propose d'utiliser les législations déjà existantes dans les Etats membres. "Il faut être réaliste, a-t-elle ajouté, nous n'allons pas changer les choses du jour au lendemain."
Ce discours peu volontariste a eu le don d'exaspérer Pierre Lellouche, le secrétaire d'Etat français à l'Union européenne : "Les déclarations d'intention ne peuvent plus suffire, car depuis l'élargissement, l'Europe a découvert en son sein un problème très sérieux de 9 à 12 millions de citoyens de seconde zone qui vivent souvent dans des conditions abominables." Si leur intégration est de la responsabilité des Etats, la Commission, a-t-il insisté, "doit jouer sans attendre son rôle de coordination et de contrôle".
M. Lellouche a présenté une initiative franco-roumaine de coopération "pour la non-discrimination et l'insertion des Roms". Faute d'un engagement européen fort, le gouvernement espagnol a profité du sommet de Cordoue pour débloquer, vendredi, 107 millions d'euros en faveur de la population gitane, forte de quelque 700 000 personnes en Espagne.
Jean-Jacques Bozonnet
Etoile Supersonic- Messages : 313
Date d'inscription : 14/03/2010
Re: Alternative pour les mères Roms : un service de garderie où elles peuvent laisser leur bébé pendant qu'elles se livrent à la mendicité
Pourquoi est-ce qu'ils n'iraient pas à l'école ? Ce serait un bon départ pour leur "intégration" !
Seulement, on gagne plus en mendiant avec un enfant dans les bras...
Seulement, on gagne plus en mendiant avec un enfant dans les bras...
Kroaz Du- Messages : 66
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Alternative pour les mères Roms : un service de garderie où elles peuvent laisser leur bébé pendant qu'elles se livrent à la mendicité
Suffit de faire un tour par Perpignan, c'est eux qui ne cherchent pas de travail, n'envoient pas leurs gosses à l'école, et du coup volent, truandent et s'auto-excluent. Dans un reportage on voyait même des professeurs arpenter le quartiers roms pour se plaindre que le jour de la rentrée, seul 1/3 des enfants s'étaient présentés en classe.Le plan d'action communautaire, réclamé en janvier 2008 par le Parlement européen, n'a guère amélioré l'accès des Roms au logement, à l'éducation, à la santé et à l'emploi. Au contraire, cette minorité de près de 12 millions de personnes apparaît davantage discriminée, voire persécutée dans certaines régions, depuis le début de la crise économique.
Sylphide- Messages : 174
Date d'inscription : 25/02/2010
Re: Alternative pour les mères Roms : un service de garderie où elles peuvent laisser leur bébé pendant qu'elles se livrent à la mendicité
Putain c'est une idée géniale j'y avais même pas pensé!Alternative pour les mères Roms : un service de garderie où elles peuvent laisser leur bébé pendant qu'elles se livrent à la mendicité
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