Le monde à réaction
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Les Tartufes de gauche (et de droite)...

+2
Troska
Baptiste
6 participants

Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Baptiste Jeu 15 Avr - 19:24

L’ANTIFASCISME, OU LA PLUS GRANDE TARTUFFERIE DE GAUCHE

Chronique de Paul-Alexandre Martin

Les militants antifascistes de nos jours peuvent légitimement nous rappeler l’image de Don Quichotte se battant contre des moulins. Quoi de plus ridicule que cette lutte aussi vile que vaine ! Regroupés dans des ligues tant groupusculaires qu’insignifiantes, les « antifas » sont obnubilés par le ventre de la bête immonde, encore et toujours fécond, selon leurs dires.

Leur vie est guidée par ce qu’ils jugent être une « lutte », comme si leur inconscient avait été marqué au fer rouge de Satan. Cependant, il ne s’agit désormais plus du diable puisque comme l’a souligné Alain de Benoist : « « Hitler » a remplacé le Diable dans l’imaginaire contemporain ». Dans notre glacial hexagone moderne, le processus de déchristianisation est enrayé depuis des décennies, et l’athéisme grandissant qui en découle, allié au mécanisme de la repentance mémorielle, nous ont conduit à faire de la politique avec pour seule finalité : le moindre mal.

Rien ne doit nous rappeler aux pires heures de la barbarie, et de ce côté-là, politiques et lobbys veillent au grain afin de s’assurer une clientèle pour les uns, et de triompher de la concurrence victimaire pour les autres. Cependant, cette pathologie moderne nous mène inévitablement à abandonner tout ce qui pourrait, de près ou de loin, ressembler à une idéologie autre que celle du moindre mal. On tente de contenir ainsi tous les hommes en guerre contre la modernité, tous ceux qui « rêvent », ou bien songent un peu trop, sous prétexte que le XXème siècle a été celui où les illusions des uns et des autres n’ont mené qu’à des bains de sang. Les antifascistes pourraient ainsi faire leur, la phrase de Jacques Attali, qui résume parfaitement le dogme de l’ère contemporaine : « L’Histoire moderne a montré que l’utopie est mère de toutes les dictatures ».

L’antifascisme est devenue la plus grande tartufferie de gauche car en réalité elle permet à bon nombre de ceux qui en ont fait leur « lutte » principale et obsessionnelle, de se réfugier derrière cela, et de nier la raison d’être essentielle de la gauche qui est la lutte pour l’égalité, tant sur le plan politique, qu’économique. Mais la plus grande hypocrisie de ces comédiens névrosés est de prétendre, comme le faisaient les communistes au début du siècle, combattre le fascisme, au motif que celui-ci n’était qu’une manifestation supplémentaire de l’ordre bourgeois dominant, qui visait à diviser la conscience prolétarienne, et à aveugler les oppressés. Mais, à ce jour, le combat antifasciste, et le triomphe du dogme du moindre mal, ne mènent qu’à légitimer le système libéral en place, auquel se sont ralliées la quasi-totalité des formations politiques, et qui en on fait leur programme, en se partageant libéralisme culturel, et libéralisme économique. Les antifascistes sont donc non seulement les alliés des élites, en ce qu’ils donnent une légitimité au règne de l’idéologie dominante, mais aussi en ce qu’ils ont obligé la gauche française à piétiner sa raison d’être, la troquant pour une lutte des plus abjectes.
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Jeu 15 Avr - 22:02

En tant qu'anarchiste, je suis dans la lutte antifasciste et anti tout ce qui se trouve à l'opposé de mon " bord politique ".
Le problème qui se pose, c'est de faire de l'antifascisme un vrai leitmoviv gauchiste, comme crier " fasciiiiiiiiiiiiiiiiiste " dès qu'on voit un flic dans la rue ou un mec du Fn qui distribue des tract.
Nan, pour moi ce n'est pas ça l'antifascisme, c'est bien plus que ça : C'est une lutte idéologique, contre un courant de pensée qui depuis 1945, essaye de retrouver une place au soleil, après avoir ravagé des pays comme l'Italie ou l'Allemagne et l'URSS ( Fascisme rouge ). La lutte antifa' doit etre mén avec d'autres luttes, avec une conscience politique derrière, c'est pour ça que j'inscrit la lutte antifa, dans ma lutte pour l'anarchie et la pensée Libertaire. Le problème, c'est quand on fait de l'antifa une vrai idéologie, juste casser du faf ou autre, alors qu'on doit etre présent sur le terrain, partou, pour leur faire fermer leur gueule et montrer qu'on peux apporter notre pierre à l'édifice. Le but n'est pas d'aller faire des rix et de leur passer la gueule il faut utiliser les mots et les actions pour montrer qu'on peux se mobiliser : Exemple à Lyon ce week end , où il y avait 2000 a 2500 personnes, contre les agression racistes, xéno et facho de certains trou du cul.

Henri Barbusse: Le fascisme international


« En ce moment le fascisme enserre le monde entier ou se prépare à le faire... » (Article paru dans le périodique japonais KAIZO, fin 1926)

Il se passe actuellement dans le monde entier et principalement en Europe, un événement d'une importance capitale qui exerce une influence grandissante sur la vie sociale et politique : C'est la création et l'évolution du fascisme.

Cette organisation vient d'être mise en lumière par différents événements de premier plan de la politique intérieure et extérieure internationale. Le plus récent de ces faits symptomatiques qui ont permis d'exposer en peine lumière les progrès du fascisme, est le procès qui vient de se dérouler à Paris en Cours d'Assises.

Deux militants communistes, Clerc et Bernardon, étaient inculpés du meurtre d'un certain nombre de manifestants fascistes.

Voici un bref résumé des faits. Il y a plus d'un an, le 25 avril 1925, à l'issue d'une réunion électorale contradictoire qui avait lieu à Paris dans le préau de l'école de la rue Damrémont, le bruit courut que les représentants des doctrines antidémocra tiques, c'est à dire les amis du candidat Sabatier, étaient menacés par des manifes tants révolutionnaires, à la suite de la réunion. Ce bruit était inexact.

Cette réunion contradictoire avait été animée, mais elle n'avait pas dégénéré en bagarre.

Toujours est-il que mal informés, des jeunes gens appartenant aux Jeunesses Patriotes et qui assistaient à une réunion dans un autre quartier (au cirque de Paris) se rendirent rue Damrémont et se présentèrent devant le local d'où les assistants commençaient à sortir.

Ceux qui survenaient marchaient par rangs de quatre, à une allure militaire et les cannes hautes.

Cette attitude provoqua précisément la bagarre qu'on aurait pas eue à déplorer si les Jeunesses Patriotes ne s'étaient pas présentées dans ces conditions.

Il y a eu une mêlée, des coups de feu et finalement, du coté des Jeunesses Patriotes, quatre morts et une cinquantaine de blessés.

On arrêta Clerc et Bernardon qui avaient été trouvés porteur de révolvers et qu'on prétendait avoir vu tirer.

Les présomptions matérielles qui semblaient assez sérieuses en ce qui concerne Clerc, l'étaient beaucoup moins pour Bernardon, et il y avait une certaine confusion dans les témoignages recueillis.

La seule chose qui semble pouvoir être affirmée c'est que les victimes avaient été tuées et blessées par des communistes.

Au moment de l'attentat, il y eu une grande émotion à Paris et M. Taittinger, président des Jeunesses Patriotes, fit à la Chambre des Députés Française un tableau pathétique du martyre de ses amis.

Les débats pas sionnés de la Cour d'Assise ont abouti, malgré l'évi dente partialité de l'avocat général Rateau, mais aussi du président Laugier, à l'acquittement de Bernardon et à une peine légère pour Clerc (trois ans de prison).

En vain, toute une partie de la presse et de l'opinion a essayé de transformer cette affaire en un drame banal de droit commun. La défense des accusés, et par la force des choses, les divers témoignages qui se sont fait entendre à la barre, ont obligé le jury à tenir compte du fait social dont la bagarre de rue la Damrémont n'est en réalité qu'un épisode. J'ai été moi-même appelé à titre de témoin par la défense devant le Jury de la Seine.

J'ai développé cette idée qu'on ne peut pas abstraire cette malheureuse histoire de fusillade de la lutte aiguë engagée dans nos pays entre les représentants et les défenseurs de la classe ouvrière, et ceux de la bourgeoisie capitaliste.

C'est ce point de vue que je veux exposer aujourd'hui à mes lecteurs de « Kaizo », afin de les mettre au courant des conditions particulières dans lesquelles se poursuit en Europe la guerre de classes.

Sans doute, n'ayant pas assisté personnellement à la tragique soirée du 23 avril, je ne pouvais déposer sur les faits concrets et précis de ce drame.

Et tout en déplorant profondément la mort violente de plusieurs jeunes gens, je ne pouvais, en ce qui concerne la matérialité de l'événement, qu'émettre cette opinion objective : en tout état de cause, ce sont les fascistes qui en se rendant en nombre et en rang, dans les conditions où ils l'ont fait, rue Damrémont, ont provoqué le malheur, et en portent toute la responsabilité.

Puis je me suis empressé de déclarer aux jurés que si l'on voulait pénétrer et comprendre ce drame, il fallait pénétrer dans le drame plus grand et plus meurtrier qui le domine et qui l'explique, et qui est celui du fascisme international.

Le fascisme étant un grand fait de l'histoire contemporaine, en envisageant ce fait, on ne sortait pas de la cause qui était à juger, mais au contraire on y entrait en plein. On ne peut pas parler avec précision, ni même avec loyauté, d'un épisode de guerre civile, si on ne parle pas de cette guerre civile elle-même et du caractère qu'elle a pris.

Or, en ce moment, le fascisme enserre le monde entier ou se prépare à le faire. Cette prise en possession signifie et annonce bien des menaces et bien des catastrophes futures, et c'est, en vérité, un cri d'alarme, un cri d'angoisse, que doivent pousser ceux qui ont le sens des réalités.

Qu'est-ce exactement que le fascisme ? La création et l'évolution du fascisme résultent de l'état de malaise et d'incertitude, des difficultés grandissantes de la vie, des menaces économiques et autres, qui surgissent de toutes parts, en un mot de la situa tion précaire où se débattent actuellement dans presque tous les pays toutes les couches moyennes de la population.

Le vrai moteur du fascisme, ce sont les pouvoirs d'argent, qui ont su et qui ont pu, grâce aux moyens gigantesques de publicité, de propagande et d'action dont disposent ceux qui disposent des richesses, attacher à leur politique la petite et la moyenne bourgeoisie en canalisant dans le sens de la conservation et de la réaction sociale son mécon tentement, ses appréhensions et ses souffrances.

Nul ne peut contester que de nos jours, et dans les institutions actuelles, tout ce qui est fait d'essentiel est plus ou moins conduit par les grands détenteurs du capital.

Si le capitalisme, c'est à dire la main mise de l'oligarchie de l'argent sur les choses sociales, a toujours plus ou moins conduit les affaires humaines, cette emprise et arrivée aujourd'hui à toute sa plénitude.

Ce ne sont pas seulement les capitalistes américains qui l'affirment (et ils ont l'autorité de le faire), ce sont tous les économistes et tous les observateurs, à quelque opinion ou à quelque caste qu'ils appartiennent.

Or, partout le capitaliste a suscité le fascisme. Il l'a mis sur pied et lui a donné l'élan. Et ce n'est un secret pour personne que le fascisme italien et tous les autres fascismes nationaux sans exception se sont accrus grâce à l'appui financier de la grande bourgeoisie riche, de la grande industrie et des banques.

Le fascisme sort du capitalisme. Il en est la résultante logique, le produit organique.

C'est l'armée qu'il jette dans la lutte sociale pour maintenir coûte que coûte ce qu'il appelle ses droits et ce que nous appelons seulement: ses profits.

Le fascisme est en somme la réaction suprême et brutale, et poussée dans ses extrêmes conséquences, de l'ordre ancien contre un ordre nouveau.

En conséquences de ses principes constitutifs, le fascisme a deux buts, l'un politique, qui est l'accaparement de l'État; l'autre économique, qui est l'exploitation du travail.

L'exploitation du travail est sa raison d'être. Le déchaînement fasciste tend à faire rentrer dans l'ordre, selon l'expression consacrée, la masse immense des pro ducteurs, des travailleurs des villes et des champs, qui sont en réalité la substance même et la force vitale de la société.

C'est qu'à notre époque, les yeux des masses ont commencé à s'ouvrir, elles ont commencé à s'étonner de cette anomalie prodigieuse que ceux qui sont tout ne sont rien, et que la multitude produise, et peine, et soit jetée dans des guerres, pour les intérêts, contraires aux siens, d'une minorité de profiteurs.

Ayant commencé à ouvrir les yeux et à s'étonner, les travailleurs ont commencé à s'organiser, à s'unir pour résister à un destin inique.

Donc le vrai fait social est celui-ci : il y avait un prolétariat exploité et inconscient depuis des siècles, et voilà qu'il devient conscient.

On peut même dire que la guerre des classes n'est pas quelque chose de nouveau qui est survenu de notre temps, mais plutôt quelque chose que l'on s'est mis de notre temps à discerner et à comprendre.

La guerre des classes a en réalité toujours existé du fait de l'oppression de la majorité par une minorité privilégiée. En réalité ce fut toujours, jusqu'aux temps contemporains, la défaite des classes laborieuses. Mais ce n'en est pas moins une guerre.

A cette guerre d'écrasement, le prolétariat organisé oppose un arrangement basé sur l'égalité politique de tous, sur la juste souveraineté du travail et sur la solidarité des divers peuples par dessus des frontières qu'il estime artificielles et néfastes.

La guerre des classes, comme l'a dit Lénine, doit aboutir, par la prépon dérance, par la victoire, du prolétariat, à l'abolition des classes.

Elle doit aboutir également à l'abolition des guerres entre les nations puisque cette victoire referait entre les hommes une autre classification, plus profonde, plus rationnelle, plus réelle que les divisions géographiques, et une alliance plus solide que les alliances diplomatiques.

C'est pourquoi le deuxième but du fascisme est l'accaparement de l'État. Il s'agit de maintenir en l'aggravant le vieux régime dictatorial d'oppression, enchevêtré étroitement avec le nationalisme et l'impé rialisme, il s'agit de faire triompher, comme par le passé, le principe de la concurrence à outrance et de la lutte, du chacun pour soi, aussi bien entre les individus qu'entre les nations, il s'agit d'imposer la continuation du règne de la loi de guerre et de destruction.

A l'heure qu'il est, on ne peut pas dire que le fascisme ne soit pas partout.

On ne peut pas dire non plus qu'il ne soit pas partout le même.

Il a partout le même objectif essentiel: l'étouffement de la libération du peuple.

Même lorsque des groupements fascistes sont séparés, de pays à pays, par les convoitises nationales, ils sympathisent et ils se soutiennent de par le parallélisme de leurs tendances.

Ce ne sont pas par exemple les revendications des fascistes hongrois à propos de la Transylvanie, annexée par la Roumanie, qui ont empêché les fascistes roumains de défendre seuls dans la presse roumaine les faux-monnayeurs fascistes de Budapest.

Et ce ne sont pas les déclarations agressives et menaçantes pour la France de M. Mussolini qui empêchent les fascistes français de le prôner et de le prendre comme modèle. Et cela est dans l'ordre des choses.

Les fascistes de Bucarest sont plus fascistes que Roumains.

Et les fascistes français sont plus fascistes que Français.

Selon les pays où il opère, le fascisme est plus ou moins fort et en conséquence plus ou moins cynique. Partout, en proportion de sa réussite matérielle, il bénéficie déjà soit de la complicité, soit de la complai sance des gouvernements constitués.

Partout il fait montre, tout au moins à ses débuts, de la même hypocrisie.

Il ne dit pas: Je suis le fascisme, il dit: Je suis le parti de l'ordre, ce qui est le plus commode de tous les mensonges démagogiques, ou bien il dit: Je suis républicain national patriote, ou bien il arbore quelque autre étiquette. Il prend toutes sortes de noms différents. Il nous éberlue avec des mots.

Il forme beaucoup de catégories, mais au fond de tout cela, c'est la même espèce d'hommes. Nous voyons le fascisme camouflé en associations patriotiques ou en associations sportives, et dans la seule Hongrie, pour prendre encore un exemple au hasard, dans la Hongrie dont l'armée nationale a été réduite par le traité de Trianon à 35.000 hommes, il y a de la sorte toute une armée fasciste clandestine de 400.000 hommes qui, en attendant un autre emploi, besogne dans la guerre civile.

Elle reçoit des armes de l'Italie et même tout dernièrement, elle en a reçu des uniformes, et en a commandé en Angleterre. Ailleurs, nous voyons le fascisme camouflé en Ligues Militaires, en Associations d'Étudiants Antisémites, en groupements innombrables et parfaitement organisés des officiers et des soldats de l'armée de Wrangel.

Tout cela sert d'instrument au plan fasciste. Déjà, dans toute une partie de l'Europe, les gouvernements s'appuient sur cette gendarmerie de classe plus ou moins clandestine et officieuse.

Et partout où le fascisme a pris pied sévit un système de banditisme anti-ouvrier qui procède par la terreur et par l'assassinat, et qui maintient tous les travailleurs dans l'esclavage.

J'ai déjà dans mon dernier article fait connaître au public japonais quelques faits typiques de cette avilis sante captivité du travail dans les pays balkaniques où le fascisme est plus ouvertement déchaîné qu'ailleurs.

Là-bas, tout travailleur qui se préoccupe de ses reven dications d'ouvriers, et cherche à se solidariser avec ses frères de misère, est considéré confie un malfaiteur. Il est frappé, exilé ou tué, comme un ennemi de la société.

La partialité la plus révoltante règne dans tous les corps constitués. Pour n'en citer qu'un fait, on a pu lire dernièrement qu'un conseil de guerre roumain avait condamné un étudiant juif d'Oradea-Mare, nommé Klein, à la prison pour le motif suivant: « Avoir tenté d'organiser une union des étudiants juifs pour résister par la violence aux violences que leur font subir les étudiants chrétiens ». Et cet incroyable arrêt n'est pas seul de son espèce.

D'autres cas de partialité aussi révoltante de la part des juges et des pouvoirs publics ajoutent une sorte d'odieux ridicule à toute la série des assassinats et des crimes que le fascisme d'État commet dans ces pays avec une impunité absolue.

J'ai pu dire aux jurés : « J'ai vu, moi qui vous parle, les ravages accomplis dans les villes et dans les cam pagnes par le fascisme triomphant! Je me suis mêlé à ces malheureuses et nobles populations bulgares, roumaines, yougoslaves et hongroises qui meurent de la terreur blanche, j'ai trouvé là-bas un calme apparent qui serre le coeur, parce que c'est le calme d'un cimetière.

Énumérer les assassinats individuels et collectifs, les iniquités, les tortures de prisonniers ou de témoins à la suite de soi-disant complots qui sont imaginés ou bien provoqués par ce qu'on appelle les « facteurs irres ponsables du pouvoir », cela m'est matériellement impos sible, parce qu'il y en a trop.

Et ces crimes s'exercent non seulement contre les éléments d'extrême gauche, mais contre tous les éléments d'opposition et les moindres velléités démocratiques. J'ai vu de mes yeux, poussée jusqu'au bout par les gens de là-bas, l'oeuvre que les gens d'ici voudraient implanter chez nous. J'ai rapporté de cet enfer balkanique comme un sentiment de honte humaine et de remords humain.

Et pour la première fois depuis, j'éprouve une sorte de soulagement à signaler ici, devant un tribunal, cet exemple effrayant de la réussite fasciste. »

Sans doute en France, le fascisme n'a pas osé encore relever complètement la tête. Mais il suffit peut-être de peu de chose pour qu'il se décide à le faire s'il continue à jouir d'une impunité et d'une tolérance scandaleuses.

Et cette éventualité de coups de force est d'autant plus menaçante, que le fascisme multiforme entretient perfidement la confusion dans l'opinion publique sur les vrais buts de son organisation anti-prolétarienne et impérialiste, puisqu'il lui met même, ce qui est un comble, un masque tricolore de démocratie.

On ne saurait trop déplorer, à l'époque où nous vivons, l'inertie et la béatitude de l'opinion publique qui ne voit les cataclysmes que lorsqu'ils sont déclenchés. Il a fallu l'assassinat de Matteotti - qui n'est pourtant qu'un épisode entre mille - pour que cette opinion pût voir la vraie face de Mussolini.

Il a fallu cette inimaginable affaire des faux billets de banque pour que l'on discernât la physionomie authentique et les agissements réels du régent Horthy et de son entourage.

J'ai cru pouvoir dire au tribunal : « Si l'opinion est inerte et flottante, il ne doit pis en être de même des juges. Vous vous trouvez amenés à intervenir aujourd'hui dans un épisode d'une machination gigantesque dont, je le répète, tous les rouages se tiennent. Que vous le veuillez ou non, votre verdict sera ou bien un coup, ou bien un encouragement pour le fascisme international. »

J'ai conjuré les hommes dont dépendait la sentence de voir la situation telle qu'elle est et dans toute son ampleur, et de se rendre compte que la classe ouvrière est aujourd'hui, dans notre pays comme dans tous les autres, en état de légitime défense.

Car c'est à cette constatation qu'il faut en venir si on veut voir les choses face à face et ne pas se payer de mots. Bien réellement devant les formidables mesures d'organisation brutale et policière de la bourgeoisie capitaliste, la masse des travailleurs est acculée à se défendre.

Elle ne provoque pas et elle n'a pas provoqué.

Elle ne commet pas les attentats qu'on lui impute ni les complots dont on l'accuse.

Il peut plaire à des rhéteurs d'essayer d'établir que les doctrines prolétariennes avancées, socialisme ou communisme, constituent un complot contre l'ordre établi.

C'est là un simple jeu de mots qui, si l'on y réfléchit, porte à faux. Bien entendu, les socialistes proprement dits, et ces socialistes intégraux que sont les communistes, envisagent une réfection du statut social tout entier et s'assignent pour but de discréditer et combattre le régime actuel.

Mais on peut remarquer que cela est le propre de tous les partis politiques qui ne sont pas au pouvoir.

Chaque parti a son programme qui ne peut être imposé que sur la disparition des programmes adverses.

On pourrait tout aussi bien accuser de complot permanent tous ceux qui voudraient autre chose que ce qui est, et qui honnêtement cherchent les moyens de réaliser leur idéal par la propagande et le recrutement d'adhérents.

En principe, cette seule propagande, ce seul recrutement peuvent suffir pour assurer la victoire à une doctrine, cette doctrine fût-elle le communisme international.

Supposons que tous les travailleurs du monde arrivent à se mettre d'accord sur cette doctrine: elle s'imposera par le fait même et par la force des choses, la puissance du peuple total étant à vrai dire irrésistible et invincible. C'est donc une supercherie et une manoeuvre déloyale de prétendre mettre hors la loi des gens qui présentent un système rationnel d'organisation de la collectivité humaine uniquement parce que ce système, le jour où il sera pris en mains par tous les intéressés, remplacera péremptoirement les institutions existantes.

Ce qu'on combat d'avance avec perfidie et par des moyens détournés chez les communistes, c'est précisément cette redoutable possibilité de vaincre que comporte une vraie majorité, et on essaye de le tuer dans l'oeuf avant que cette majorité, qui n'est actuellement que virtuelle et en puissance, soit à même de se réaliser.

Et on peu remarquer aussi que beaucoup de sophismes et beaucoup de mensonges sont tissés autour de cette question de la violence par ceux-là même qui emploient la violence pour empêcher les grands développements naturels du peuple. Ses ennemis prennent les devants.

Ils ne veulent pas de l'unité ouvrière.

Ce sont eux qui, devant la grandeur imposante de l'organisation universelle des multitudes, se servent de tous les procédés de menace et de contrainte dont ils peuvent disposer.

Au cours du procès Clerc et Bernardon, M. Taittinger a reconnu que la raison de la création des Jeunesses Patriotes, ce fut le déploiement considérable des forces populaires lors de la cérémonie de translation des restes de Jaurès au Panthéon.

Oui, en effet, c'est ce déploiement grandiose et juste, logique comme celui d'une force de la nature, qui cause la rage et la haine, la vraie conspiration et les vrais attentats de la part des parasites sociaux et de leurs serviteurs. On parle de révolution.

Il faut qu'on sache que la contre-révolution l'aura précédée, et qu'on recourt, à propos de tout le drame social qui se déchaîne au sein de notre époque, à un abominable renversement des rôles lorsque l'on parle de provocations et de violence pour en charger le troupeau même des victimes. C'est toujours, pour les grandes oppressions séculaires comme pour les faits de détails, la réaction privilégiée qui a commencé.

C'est la réaction qui a commencé lorsqu'une troupe militarisée, et dont tout le monde a pu voir qu'elle était pour le moins armée de gourdins, est allée défier rue Damremont la foule ouvrière.

Et dans l'histoire, c'est la réaction qui a commencé lorsqu'elle a décidé d'empêcher par la force la multitude des travailleurs de jouer le rôle organique et pacifique qui lui incombe dans la vie collective, et qu'elle a déchaîné la guerre civile.

Siempre Antifa !
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Baptiste Jeu 15 Avr - 23:23

ravagé des pays comme l'Italie ou l'Allemagne
Ah ? C'est l'Allemagne nazi et l'Italie fasciste qui ont ravagé respectivement leur pays ? Non. Les alliés oui.

On peut prendre le cas de l'Espagne franquiste qui fut une période faste et dont les régimes qui suivirent, gardèrent un certains nombres de dispositions.

Je veux bien que tu t'opposes pour le côté répressif et autoritaire des régimes fascistes et assimilés. Pas sur des mensonges.
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 1:18

Le franquisme n'est pas du fascisme, mais du catholicisme national.
Et tu m'excuseras, les milliers de mort, de victimes, d'emprisonné, de mis dans des camps > C'est ravagé un pays.
Je m'oppose à ces pays, et je m'oppose à toute dictature sur l'individu.
hasta la reconquista fascista !
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Baptiste Ven 16 Avr - 1:19

L'Italie fasciste n'as pas mis tellement de gens aux camps...
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 1:20

Mais elle en a mis quand meme.
Je m'en fou de toute manière, un régime qui ne respecte pas les gens qui la composent > A la poubelle.
No pasaran ? Pasaremos ? Faites un ralenti, on a du mal à vous voir les gars. Smile
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par jipicard Ven 16 Avr - 1:45

no pasaran? pasaran quand même Smile
jipicard
jipicard

Messages : 594
Date d'inscription : 03/03/2010
Age : 34
Localisation : 80

http://reveil-picard.over-blog.net/

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 2:28

C'est ce que je disais : trop rapide les gars, on a pas du vous voir !
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Baptiste Ven 16 Avr - 3:12

Troska a écrit:C'est ce que je disais : trop rapide les gars, on a pas du vous voir !

Rapide mais efficace.
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 11:19

Tout dépend de ce que tu entends par efficace.
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par NB-Helvetia Ven 16 Avr - 15:16

Bof l'Italie n'a pas été tant ravagée que ça.

L'Allemagne l'a été oui : « Les forces obscures de l'Allemagne se répandirent dans cette voie erronée. Déjà, le jour s'annonce où, dans une exaltation stérile, elles se perdront en fumée jusqu'au dernier sursaut. Il restera alors un peuple las, épuisé, sans espoir. Fatigué, il doutera du sens de toute nouvelle résistance allemande. Mais l'ordre de Versailles sera plus fort que jamais » E. Niekisch

Puis pour l'URSS c'est mitigé. Mais fascisme rouge est une dénomination que je rejette. Le seul et vrai fascisme est italien.
NB-Helvetia
NB-Helvetia

Messages : 619
Date d'inscription : 25/02/2010
Age : 31
Localisation : Une ville du Jura bernois en Suisse

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 15:47

C'est un très bon livre de Voline ( anarchiste russe ) qui défini l'URSS comme un " fascisme rouge ".
La dénonciation est certes un peu abusive, mais je me comprend. Paradis socialiste ? Pff ..
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Itt Ven 16 Avr - 15:52

Paradis socialiste ? Pff ..

Travail, famine, parti
Itt
Itt

Messages : 677
Date d'inscription : 12/03/2010
Localisation : Mur des lamentations

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 15:53

La vision de l'homo soviéticus en fait ( ou homme nouveau ) ..
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Sylphide Ven 16 Avr - 16:25

Disons qu'à la base la lutte antifasciste était une méthode utilisée par Staline pour purger ce qu'il appelait les dérives droitières du parti. Boukharine et Trotsky ont été particulièrement visés.

En France, il y avait à la base une union antifasciste des gaullistes, démocrates chrétiens, socialistes et communistes. Malheureusement, droit derrière la guerre, l'antifascisme a repris son visage de propagandiste de bas étage en stigmatisant le RPF du général de Gaulle.

Depuis, ils ont conservé cette ligne en la radicalisant jusqu'à devenir ridicule.

Puis pour l'URSS c'est mitigé
Mitigé, mitigé, le communisme de guerre et sa terreur rouge associée ont réellement transformé l'Ukraine de "Grenier de l'Europe" en champs ... de ruines (sans compter les festivités staliniennes droit derrière).
Sylphide
Sylphide

Messages : 174
Date d'inscription : 25/02/2010

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par NB-Helvetia Ven 16 Avr - 17:07

Justement, mitigé, en parallèle à l'industrialisation et l'amélioration des conditions de vie. Avant Staline c'était un pays arriéré. Mais bon j'aime pas spécialement ses méthodes.
NB-Helvetia
NB-Helvetia

Messages : 619
Date d'inscription : 25/02/2010
Age : 31
Localisation : Une ville du Jura bernois en Suisse

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 17:49

Je parle de la lutte antifasciste moderne, celle né dans les années 80 en Allemagne avec le groupe Antifa [M]. Wink

Puis l'URSS, c'est bien beau l'industrialisation et tout le reste, n'empeche que des années de propagande, d'endoctrinement et de peur, ça s'efface pas comme ça. Alors oui, y a eu un bon en avant fait par l'URSS, mais faut pas oublier l'horreur et la souffrance qu'il y a eu derrière.
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par NB-Helvetia Ven 16 Avr - 18:06

Alors oui, y a eu un bon en avant fait par l'URSS, mais faut pas oublier l'horreur et la souffrance qu'il y a eu derrière.
Oui, c'est pour ça que c'est très mitigé. Neutral
NB-Helvetia
NB-Helvetia

Messages : 619
Date d'inscription : 25/02/2010
Age : 31
Localisation : Une ville du Jura bernois en Suisse

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Ven 16 Avr - 18:27

C'est pour ça que le " fascisme rouge " est un peu exagéré. Malgré tout ce que les Stal et autres Ml peuvent balancer, la Russie n'étaient pas prete pour le communisme.
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par NB-Helvetia Sam 17 Avr - 1:25

Non, il fallait (si on suit le tralala marxiste) une meilleure base prolétarienne et surtout une démocratie préexistante.
NB-Helvetia
NB-Helvetia

Messages : 619
Date d'inscription : 25/02/2010
Age : 31
Localisation : Une ville du Jura bernois en Suisse

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Sam 17 Avr - 1:34

Bah oui, c'est bien ce que je disais : La NEP aurait du apporter ça Wink
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par NB-Helvetia Sam 17 Avr - 1:36

Bon on peut aussi toujours spéculer sur le passé avec des "si". Rolling Eyes Maintenant c'est fait.
NB-Helvetia
NB-Helvetia

Messages : 619
Date d'inscription : 25/02/2010
Age : 31
Localisation : Une ville du Jura bernois en Suisse

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Troska Sam 17 Avr - 2:00

Bah disons que c'était pas un si, c'était obligatoire.
Staline, a tout foutu en l'air.
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 32
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Les Tartufes de gauche (et de droite)... Empty Re: Les Tartufes de gauche (et de droite)...

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum