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Ces droits sans fin...

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Message par Baptiste Mer 16 Juin - 0:22

Chronique de Paul-Alexandre Martin

« Le droit à… » : Voici sûrement le début de phrase que nos contemporains privilégie le plus souvent. Les revendications incessantes sont devenues coutumes dans notre glacial hexagone, et contribuent à un délitement de la communauté nationale toujours plus important. « La liberté des uns commencent là où s’arrête celle des autres » disaient nos philosophes des Lumières. Mais le triomphe de l’individualisme, la croyance dans un pseudo progrès infini, et la confusion entre la liberté et le désir nous ont poussé au bord d’un précipice où se rencontrent les uns, et les autres, tous en quête de prérogatives qui leur seraient dues.

On sent le sol craqueler sous nos pieds et l’on se demande jusqu’où serons-nous en mesure de faire le grand écart, et de voir la décadence triompher, à couvert d’octroi de « libertés » toujours plus importantes. L’individualisme et le modèle anglo-saxon ont triomphé au sein de notre Europe, où désormais l’individu est sacralisé, et peut réclamer au nom de son seul être des « droits », sans se préoccuper des devoirs qui peuvent lui être attribués. La démocratie athénienne paraît bien loin, et les devoirs censés découler du statut de citoyen disparaissent progressivement pour laisser place à des revendications incessantes.

Désormais, et ce depuis un certains temps, la bien-pensance a inversé les rapports d’autorité. L’école n’a plus le rôle de transmettre le savoir, et d’instruire, mais de prendre en compte l’émulation innée de toute la jeunesse, et doit susciter son éveil. L’Etat s’est vu confisquer son rôle assimilationniste, et on nous explique désormais qu’un français immigré, au nom de sa qualité de « membre de la diversité », est plus en mesure d’apporter sa pierre à l’édifice de la construction de la communauté nationale, que cette dernière ne doit lui transmettre un certain nombre de fondamentaux de notre identité.

Cette continuité dans la déresponsabilisation de chacun, et dans ces inversions successives, nous amène donc aux réclamations, et revendications incessantes de certains de nos contemporains qui pensent que la qualité de citoyen leur confère la capacité légitime de réclamer des droits, sans que l’Etat ne puisse leur demander une contrepartie. Imaginez que l’on en revienne à des rôles classiques, un Etat donnant des devoirs à ses citoyens pour que ceux-ci se montrent dignes, et reconnaissant du statut qui leur est donné, et on verrait déjà nos apôtres du politiquement correct poindre, s’offusquant, et s’horrifiant de la pieuvre tutélaire qu’incarnerait la res publica, et de son ingérence dans nos foyers. En bref, le retour du totalitarisme qui nous guetterait.

Bien protégés par ce discours ambiant, et dont nos modernes semblent ne pas se lasser, la quête des droits peut continuer. Qu’importe que ceux-ci puissent « gêner », empiéter sur la vie d’autrui, voire aller à l’encontre de nos traditions. Avis à ceux qui se plaindraient, l’attachement à tout ce qui est coutumier est synonyme de partisan d’un ordre établi réactionnaire, et donc à bannir pour que l’on puisse enfin jouir, et s’épanouir, nous dit-on. A couvert de « progrès social », on nous déballe les nouvelles idéologies de notre époque, et des droits réclamés par chacun. Les affrontements entre communautés, qui naissent dans ce genre d’occasions, ne sont que le reflet de « luttes » dont il faut triompher.

Les « néo-féministes » – rien ne bien nouveau pourtant – veulent donc des quotas dans les entreprises, et leurs directions, et qu’importe les secteurs d’activité, et la pénurie de femmes dans certains d’entre eux. Après l’octroi de moyens de contraception, et de l’IVG, au nom du « mon corps m’appartient », il faut que les préservatifs soient gratuits pour que l’on puisse s’envoyer en l’air en toute tranquillité, et sans craindre d’être mis devant la responsabilité d’être mère ; pas de DE-VOIRS vous dit-on ! Joy Sorman va même plus loin et demande le droit à l’utérus artificiel pour que les hommes puissent enfanter, et pour que les femmes puissent se laisser aller à des activités que la terrible nature n’a choisi de ne laisser qu’aux représentants de la gente masculine. La communauté gay veut aussi sa part du gâteau ; hors de question que « l’homophobie » ne prospère ! Par « homophobie », il faut entendre donc toute personne étant susceptible de s’opposer au mariage homosexuel, et à l’adoption d’enfants. Et si l’on en croit les militants d’Act-Up, le temps n’est plus au débat mais à l’octroi de ces droits dès aujourd’hui. Là encore, qu’importe le droit de l’enfant puisque prime le droit à l’enfant. N’oublions pas les nouveaux lobbys de la diversité française, autrement dit ceux qui se font le relais des derniers arrivants sur le sol français, qui ont voulu avoir le droit d’accéder à un certain nombre emplois de la fonction publique qu’ils estimaient vérouillés. Pour cause de discrimination ? Oui, discrimination à la culture générale française qu’il fallait faire disparaître, et remplacer par des « questions de bon sens ». Leur cheval de bataille était de montrer que la France ne prenait pas en compte son histoire récente – comprenez « LEUR » histoire – et par conséquent les empêcher d’exercer l’un de leur droit : le droit d’exercer une profession au sein de la fonction publique.

Voilà autant d’exemples qui prouvent que cette quête de droits est sans aucune limite et que cela est vecteur d’un danger immense que l’on tente de masquer aujourd’hui. La communauté nationale se délite, se divise et s’affronte sur des sujets qui concernent des minorités très actives, qui bénéficient du travail des fossoyeurs d’identité, et des apôtres de la bien-pensance qui nous ont imposé une sémantique totalitaire, faites de raccourcis, et s’appuyant sur nos inconscients formatés. Tout défenseur de l’intérêt général et de la tradition contre l’individualisme roi, les excès de la liberté, et des dérives du progrès social, est stigmatisé, raillé, calomnié. A ceux qui pourraient avoir un semblant d’appréciation pour cette chronique, sachez que vous êtes des adversaires de la liberté donc des adeptes d’une autorité répressive, des ennemis du progrès, et donc que vous vénérez une tradition qui consacre un ordre établi inégalitaire dans son essence même !
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Message par NB-Helvetia Mer 16 Juin - 19:47

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Ton texte aura bien plus de réactions ici j'imagine.
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Message par Baptiste Jeu 17 Juin - 13:02

Peut être...
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