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Le salut est à l'ombre du drapeau

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Message par Baptiste Jeu 6 Mai - 0:59

LE SALUT EST À L’OMBRE DU DRAPEAU

Par Julien Rochedy

Si l’Histoire devait se résumer comme une lutte, elle serait alors une lutte des identités, et non des classes, n’en déplaise aux marxistes. Les classes sociales n’étant, au fond, que des formes particulières d’identité qui se forment quand rien ne les rassemblent et qui finissent ainsi par se ressentir comme fondamentalement différentes lorsqu’elles se doivent de lutter entre elles pour assurer leur propre survie. Contrairement au créneau marxiste, il existe dans l’Histoire bien plus d’exemples de classes sociales unies plutôt qu’en proie à des luttes, pour la simple et bonne raison que des identités plus larges et plus transcendantes parvenaient à les recouvrir toutes en les orientant dans un sens commun.

Il est une vérité qui veut que partout et de tout temps où les Hommes ont été, ils furent recouvert et munis d’une identité sociale. Parce que l’Homme seul n’est rien, son existence toute entière n’est possible et n’est à envisager que sous couvert d’un groupe social lui-même défini par et comme une identité.

Il y a un bon nombre d’identités sociales possibles : la famille, la lignée, le corps de métier etc. Toutes ces identités particulières sont cependant soutenues par une identité politique sans laquelle l’Homme n’est pas grand-chose puisqu’il est lui-même un animal politique. Alors que les identités particulières peuvent être nombreuses, les identités politiques, elles, sont en nombre restreint. L’Histoire n’en dévoile que trois : La race, la religion et la nation.
La plupart du temps, ces trois identités marchent ensemble. Il n’est, par exemple, pas très pertinent d’envisager l’identité nationale russe indépendamment de la religion orthodoxe ni même l’identité nationale chinoise sans penser aux races asiatiques. Il en est par contre tout autrement pour les nations occidentales.

Dans nos espaces politiques occidentaux, en effet, on a, tour à tour, discrédité la religion, la race et la nation. En France, les refrains classiques de notre ère du temps sont la perversité et la superstition des religions, l’insanité et l’absurdité des races et, pour finir de tout saper, l’agressivité et l’inutilité des nations. Ces gageurs là, sont sans remords et croient, en privant les Hommes des trois identités politiques possibles, leur amener une existence individualiste et libre de tout cadre traditionnel.

Cependant qu’on ne s’y trompe pas ! Ce beau projet individualiste ne peut que capoter car la loi énoncée plus haut qui veut que, partout où soient les Hommes, ils finissent par se réunir par et pour une identité politique, est implacable. Le communautarisme en témoigne.

Si rien n’est fait, les populations d’Europe d’origine immigrée, en vertu de la loi des identités, se rassembleront sous des bannières religieuses et/ou raciales. L’islamisation importante de la France ou encore le caractère racial de certains événements ou de groupes plus ou moins politiques (comme la Tribu K dont la condition d’appartenance est d’être de race noire) prouvent que, privées d’une identité nationale qui transcenderait les domaines raciaux et religieux, les personnes d’origine immigrée finissent par être sensibles aux deux autres identités que leur offrent leur culture et leur passé.
Et ce sera aussi le sort des blancs ! A force d’avoir voué aux gémonies les nations et d’avoir cru à une risible citoyenneté du monde ils finiront par être jetés eux aussi dans les bras d’identités raciales et religieuses, ne serait ce que pour répondre aux autres communautarismes de la société, mais aussi surtout pour trouver, comme toujours, un foyer identitaire.

Le communautarisme sauvage qui menace la société n’est pas le produit d’une Histoire fiction paranoïaque de la part de quelques illuminés, il est seulement la déduction rationnelle de la nécessité identitaire qu’ont les Hommes tant qu’ils restent des animaux politiques, des individus intrinsèquement sociaux – c’est-à-dire eux-même. Je ne fais pas partie de ceux qui croient au progrès de la nature Humaine : elle n’a pas dépassé et ne dépassera sans doute jamais son caractère social et politique. L’individualisme n’est qu’une chimère des temps, il est, en définitive, que la voie la plus sûre et la plus rapide pour le communautarisme. Il faudrait être aveugle pour ne pas déjà voir ses amers prodromes.

S’il est, par contre, une autre voie pour résorber tout cela, elle est nationale et seulement nationale. Il n’y a en effet que la nation qui puisse transcender les identités religieuses et raciales pour que tous aient une commune filiation à l’égard de la patrie. La France royale et républicaine – la France donc – est déjà parvenue à réunir tous les Français par des principes de laïcité et de patriotisme. Il n’y a donc qu’à l’ombre d’un drapeau qu’on puisse unir les Hommes par les liens charnels de la patrie afin de ne pas les laisser divorcer sur l’autel de l’individualisme et de son pendant le communautarisme. Mais encore faut-il que ce drapeau soit hissé… C’est là toute notre lutte.

Note

1. L’expression est d’Aristote.
2. La nation n’est pas l’Etat, il y aussi des nations régionales.
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