Le monde à réaction
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

+3
B14
Baptiste
Vainamoinen
7 participants

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Jeu 11 Mar - 2:57

Le 14 juillet est commémoré chaque année par les Français et demeure une source d’inspiration pour les romanciers, poètes, musiciens, artistes et bien-sûr politiciens. Ce jour fut notamment marqué par la prise de la Bastille qui est symbolisée aujourd'hui comme la victoire du peuple souverain sur la monarchie de droit divin. Mais cet événement est-il aussi important que tant de personnes le prétendent ? Ce jour qui, comme le soulignait le roi Louis XVI en inscrivant « rien » dans son journal de chasse, soit disant parce qu’il n’était pas sorti de chez lui … . Est-ce faire injure à la nation d’indiquer qu’en 1880, lorsqu’ils ont promulgué la fête nationale pour le 14 juillet, nos élus n’avaient pas choisi la date idéale ? Etait-ce la seule envisageable pour commémorer la victoire de la République naissante sur les restes gémissants de la monarchie ? Et pensaient-ils à la prise de la Bastille ou à un autre évènement survenu un an plus tard ?

http://realite-histoire.over-blog.com/article-le-14-juillet-1789-victime-d-une-erreur-historique-43818377.html
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Dim 14 Mar - 17:40

Rappel historique de la prise de la Bastille

Avant toute chose, je pense qu’il convient de rappeler les événements qui ont entraîné la chute de la prison d’Etat. Lorsque je parle de rappel historique, ce n’est pas la légende contée régulièrement par les médias et la classe politique, et propagée par des autos-proclamés historiens tels que Jules Michelet. Celui-ci avait placé la bastille au cœur de la Révolution, et a été jusqu’à dire que « De la tyrannie au nom de la grâce royale, le peuple n’en voulait plus. Le peuple voulait être maître de son destin et maître de sa Justice ». Mais la réalité ne s’apparente jamais à un conte de fée, elle est complètement différente. Il faut examiner ce que fut réellement le 14 juillet 1789. Nous allons tout d’abord parler des forces en présence, grâce à quelques témoignages. Le plus important est celui du lieutenant Deflue qui commandait une garnison depuis juin 1789, mais sans vraiment manifester de joie et de motivation. Avant l’assaut de la Bastille, celui-ci passait une bonne partie de son temps à raconter le quotidien dans cette prison d’Etat. Cependant, le témoignage de Deflue a la particularité de ne comporter aucun jugement de valeur, sauf envers le gouverneur Launay. A son arrivé, il a été frappé par le faible nombre d’occupants, c’est-à-dire seulement une centaine d’hommes, dont la moitié était invalides et rescapés de la guerre de Sept Ans, et une trentaine de gardes suisses. Par ailleurs, le gouverneur Launay fit placer quatre canons sur les tours mais qui, selon Deflue, étaient en si mauvais état qu’il n’était pas certain qu’ils puissent lancer un seul boulet. En revanche, par peur d’un pillage, près de 10 000 fusils furent transférés de l’Arsenal à la Bastille le 12 juillet, c’est-à-dire dans un lieu fortifié et que les autorités pensaient imprenable. Les munitions s’élevaient à environ 500 boulets, 10 000 cartouches et 250 barils de poudre. Est-ce que Launay s’attendait à une attaque contre la Bastille ? Si 10 000 fusils ont été stockés dans ce lieu par peur d’un pillage de l’Arsenal, nous serions tenter de répondre par la négation. Cependant, les Mémoires du baron de Besenval permettent de nuancer. Général des armées du royaume, il était venu visiter la Bastille le 10 juillet 1789, et observe : « Causant avec ce gouverneur, je lui trouvai la mine d’un homme effrayé, le priai M. le maréchal de Broglie de le remplacer par M. de Verteuil, officier nerveux, qu’il serait difficile d’obliger à se rendre. Des considérations d’équité firent rejeter la proposition et la Bastille fut prise. » Le gouverneur aurait donc déjà peur d’une attaque. Le lieutenant Déflue va aussi indiquer son point de vue à l’encontre du gouverneur Launay et son jugement envers lui est sans appel : « Le gouverneur de ce château est un homme sans grande expérience, de peu de connaissances militaires et de peu de courage […] Je vois que nous serions bien mal commandés si nous étions attaqués […] Il nous écoute, paraît nous approuver et ensuite agit tout autrement […] Je n’ai jamais vu d’hommes d’aussi grande irrésolution. » Mais si Launay était probablement effrayé par la situation à l’extérieur de la forteresse, il ne semblait pas se préoccuper du moral et les conditions de vie de ses hommes. Deflue le confirme puisqu’il explique qu’il n’y avait même pas six jours de vivres mangeables et très peu d’eau potable.
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Mar 16 Mar - 3:15

Quelle est la situation à l’extérieur de la Bastille ? Le Faubourg Saint-Antoine était agité depuis plusieurs semaines. Nous verrons pourquoi plus tard dans cet article. Or c’est au cœur de ce quartier que se situe la Bastille. De plus, depuis que les Etats Généraux s’étaient réunis en Assemblée nationale constituante, le 27 juin, la ville de Paris était en effervescence. Il ne faut pas oublier que la capitale française comprenait 700 000 habitants, et était la plus grande de l’Occident. La situation devenait chaque jour plus anarchique. Cependant, il faut se retirer des mythes illustrés de belle manière par les biens-pensants. Par exemple, reprenons le fameux échange entre Louis XVI et François de la Rauchefoucauld :
« -C’est une révolte ?
-Non sire, c’est une révolution ! »

Il n’y a aucun témoin de la scène qui a confirmé ce récit, et il n’est pas impossible qu’il s’agit d'une falsification. Néanmoins, Nécker était au cœur de l’événement. Appelé, renvoyé, puis rappelé et de nouveau rejeté le 11 juillet 1789, il était très populaire malgré ses origines helvétiques. Il était aussi écouté des militaires, évidemment surtout par les gardes suisses. Le renvoi du 11 juillet fut très mal perçu et sonna le début d’un soulèvement dès le lendemain. On promena le buste de Necker comme s’il s’agissait d’une idole. C’est alors que Camille Desmoulins surgit de la loggia du Palais Royal, propriété du duc d’Orléans Philippe Egalité, le cousin et adversaire de Louis XVI, au point qu’il votera sa mort. Desmoulins en appela aux armes : « Ce soir, tous les bataillons suisses et allemands rassemblés au Champ de Mars envahiront nos places et nos rues, afin de tous nous égorger. Il ne nous reste qu’une ressource, courir aux armes et prendre des cocardes » Cependant, parmi les quelques sources contemporaines de cette époque que j’ai eu l’occasion de lire, aucune ne mentionnait ce discours qui aurait été destiné aux insurgés. En revanche, on sait que le lendemain, le prévôt des marchands Jacques de Flesselles décida d'organiser une milice urbaine de 48 000 hommes.

Sous cette chaude journée d’été, le peuple se révolta. Des dizaines de milliers de parisiens se retrouvèrent autour de la place Louis XV, aujourd’hui la place de la Concorde, où s’étaient massés la Garde Suisse et le Royal-Allemand, dont le nombre avoisinait les 3 000 soldats. Cela commença par des insultes et des jets de pierre, puis le désordre augmenta d’heure en heure. Le commandant du Royal-allemand Besenval évoquait une « canaille de 300 000 assaillants ». En réalité, ce nombre et très excessif, peut-être est-ce une justification de Besenval qui avait donné l’ordre à ses hommes de les charger ? En regroupant divers témoignages, dont celui du frère d’André Chénier, le nombres de révoltés avoisinaient plutôt les 50 000 personnes. La véritable insurrection révolutionnaire s’effectua dans la journée puis la soirée du 13 juillet, à la suite de la répression des hommes de Besenval. Durant la soirée, la foule reflua des Champs-Elysées jusqu’aux Invalides, mais il ne s’agissait pas d’aller à la Bastille. Les soldats placés autour de la place Louis XV ne savaient comment réagir. Ils avaient tué un certain nombre de révoltés, mais ils étaient démoralisés. Alors beaucoup d’entre eux déposèrent les armes et se rangèrent au côté des insurgés. Ont-ils agit de leur propre initiative ou ont-ils suivi des ordres ? Il est quasiment impossible de répondre à la question. Seuls les Suisses ne rejoignirent pas les révoltés. Une foule immense investie l’hôtel des Invalides. Depuis l’après midi, des habitants de Paris et des faubourgs accourraient à charrette, à cheval et à dos d’âne. Dans un désordre monumental, les insurgés s’emparèrent de plus de 30 000 fusils et d’une dizaine de canons provenant des Invalides. Mais il n’était pas encore question d’aller à la Bastille. D’ailleurs, il est sans doute plus utile pour un Danton, un Marat ou un Desmoulins de diriger le peuple sur Versailles plutôt que sur la Bastille, si ce sont eux qui ont manipulé la révolte (nous n’en savons rien). Cependant, si les révoltés possédaient beaucoup de fusils, ils n’avaient pas de munitions, et des fusils sans munition ne servent pas à grand chose. Des munitions, il y en avait à la Bastille …

Dans ses Souvenirs d’une grande journée, l’horloger Jean Baptiste Humbert a raconté son aventure dans les rues de Paris et sur les quais de Seine, entre les Invalides et l’ancienne place de la Grève. Il indique que les révoltés se bousculaient tellement que plusieurs d’entre eux furent noyées. Il rapporte que pour obtenir un fusil, il est allé à l’hôtel des Invalides, mais qu’il a failli y mourir étouffé. De plus, il entendit une rumeur selon laquelle de la poudre était cachée à l’Hôtel de Ville. Il s’y est rendu mais n’y a rien trouvé. L’horloger ajoute qu’il s’est assoupi sur une borne d’amarrage d’un quai du fleuve, à proximité de l’Hôtel de Ville, épuisé par cette journée du 13 juillet. Lorsqu’il se réveille à l’aube, c’est-à-dire dans la matinée du 14, des cris parcourent les Invalides et annoncent « A la Bastille ! A la Bastille ! ». Ainsi, sans avoir trouvé de munition, Jean Baptiste Humbert se range parmi la masse qui parvint au Faubourg Saint-Antoine, autour de la Bastille. Il y resta toute la journée. Mais il avoue qu’il y avait tellement de monde dans l'après-midi qu’il n’a même pas réussi à apercevoir la tête du gouverneur Launay qui, lui a t-on dit, fut planté sur la pointe d’un pic (il regretta ne pas l’avoir vu). Lorsqu’il rentra chez lui, il ne sait pas trop pourquoi tant de monde s’était réunis autour de la forteresse. Il laissa même davantage un sentiment de honte que de joie, même s’il a ajouté avoir « passé une bonne journée. » Cet artisan montre que la chute de la Bastille, c’est-à-dire la journée du 14 juillet, est davantage née d’un mouvement soudain que d’un mouvement réfléchi. C’est aussi un mouvement de mécontents qui n’est pas le premier et qui ne sera pas le dernier. Néanmoins, le témoignage de Humbert prouve que les insurgés n’ont pas pris la Bastille afin de s’attaquer à un symbole à l’absolutisme, mais parce qu’ils avaient besoin de munitions pour charger leurs fusils, en particulier ceux de la milice urbaine crée par Jacques de Flesselles. Si Louis XVI a marqué « Rien » dans son journal le soir du 14, est-ce parce qu’il n’est pas sorti de chez lui ou parce qu'il pensait que la prise de la Bastille ne menaçait pas directement la monarchie, donc sa personne ?


Dernière édition par Vainamoinen le Mer 31 Mar - 20:09, édité 1 fois
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Ven 19 Mar - 1:42

Mais comment se déroula la chute de la Bastille ? Des sources de cette époque vont nous permettre de décrire la journée avec précision. Il faut bien se dire que si une partie de la population a pris la Bastille, ce n’est pas pour s’attaquer au symbole de l’absolutisme mais afin d’y trouver des munitions que les insurgés recherchaient depuis deux jours dans chaque recoin de la capitale. L’évènement est une insurrection parmi tant d’autres à cette époque. Avant sa mort, le gouverneur Launay connaissait les évènements qui agitaient la capitale depuis jours. Il ne faut pas oublier qu’il a reçu 10 000 fusils, 10 000 cartouches et 500 barils de poudre en provenance de l’Arsenal le 12 juillet 1789. Par mesure préventive, il avait aussi fait évacuer les bâtiments extérieurs à la place forte le 13 juillet, alors que la population émettait déjà ses cris de colère. Dans ces bâtiments, une cinquantaine d’invalides et de rescapés de guerre avaient obtenu l’autorisation royale d’y demeurer. En échange du logis, les invalides avaient pour mission de veiller sur le contenu des entrepôts. A l’intérieur des entrepôts, il y avait plusieurs canons, des sacs de farine, du fourrage pour les chevaux, des uniformes et même des matériaux nécessaires à la fabrication d’un échafaud et employé pour des exécutions publiques. Mais le gouverneur avait fait rentrer ces invalides inaptes au combat à l’intérieur de la Bastille, se mettant ainsi dans une position d’assiégé dès la veille du siège, surtout que plusieurs de ces entrepôts n’étaient séparés de la forteresse que par un large fossé. En occupant les bâtiments désertés, les émeutiers avaient déjà un pied dans la prison fortifiée. Par ailleurs, les craintes devaient grandir pour les gardes de la Bastille au soir du 13.
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Baptiste Ven 19 Mar - 3:09

Dans la suite de ton article, si j'ai bien compris, les insurgés parisiens (la populace) ne désiraient ni le renversement de la monarchie, ni même celui du roi mais seulement des armes et des munitions pour s'opposer à la présence de l'armée dans la capitale ?
Néanmoins, il s'avère effectivement que la prise de la Bastille au même titre que la Révolution française est avant tout une révolution bourgeoise et parisienne, qui réveillera par la suite la bourgeoisie provinciale.
Ce qui est étonnant dans l'épisode de la Bastille, ce sont finalement le peu de suites directes à Paris. La bourgeoisie qui visait quand à elle la mise en retrait du l'autorité royale n'a pourtant pas conduit de marche sur Versailles alors qu'elle disposait d'une armée disposant de fusils et de munitions et importante par le nombre. Les principaux premiers soulèvements (la Grande Peur) ont surtout eu lieu en province. Paris est restée très politique en terme de changements.
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Ven 19 Mar - 3:52

Baptiste a écrit:Dans la suite de ton article, si j'ai bien compris, les insurgés parisiens (la populace) ne désiraient ni le renversement de la monarchie, ni même celui du roi mais seulement des armes et des munitions pour s'opposer à la présence de l'armée dans la capitale ?
Tout à fait ! Les parisiens se sont d'abord opposés au renvoi de Necker, et donc ils se sont soulevés tout en étant appuyés par la bourgeoisie local. Evidemment, l'armée a voulu intervenir, et donc une résistance s'est organisée, notamment sous l'influence de Jacques de Flesselles. Pourquoi Necker était-il si populaire auprès de la plèbe ? On ne peut émettre que des hypothèses, mais je pense que c'est dû au fait qu'il se montrait partisan d'un interventionnisme de l'Etat sur l'économie. Il s'opposait par exemple la libre commercialisation des grains, et souhaitait diminuer la gabelle ainsi que l'impôt concernant le droit d'entrer dans la capital. Il ne plaisait pas seulement à la bourgeoisie, mais aussi au milieu commerçant, artisan et agricole.
Néanmoins, il s'avère effectivement que la prise de la Bastille au même titre que la Révolution française est avant tout une révolution bourgeoise et parisienne, qui réveillera par la suite la bourgeoisie provinciale.
Non, la prise de la Bastille n'était pas le premier soulèvement. Il y en a eu d'autres auparavant à divers endroits. De plus, si les bourgeois ont fortement influencé les plébéiens, ces derniers n'avaient pas besoin d'eux pour se soulever. Les bourges les influençaient dans leurs actions afin d'en tirer avantage, mais ils ne parvenaient pas toujours à les contrôler. Par exemple, comme je l'ai expliqué dans ce même article, la Bastille était située au centre du faubourg Saint-Antoine, quartier qui s'était déjà soulevé le 28 avril 1789 à la suite d'un licenciement économique. Cet évènement d'avril a engendré un mouvement d'opposition populaire qui n'était pas encadré par la bourgeoisie. Par ailleurs, pour la prise de la Bastille, la pression populaire était manifeste sur les délégations bourgeoises qui tentaient d'obtenir un accord avec le gouverneur launay.
Ce qui est étonnant dans l'épisode de la Bastille, ce sont finalement le peu de suites directes à Paris. La bourgeoisie qui visait quand à elle la mise en retrait du l'autorité royale n'a pourtant pas conduit de marche sur Versailles alors qu'elle disposait d'une armée disposant de fusils et de munitions et importante par le nombre. Les principaux premiers soulèvements (la Grande Peur) ont surtout eu lieu en province. Paris est restée très politique en terme de changements.
C'est tout à fait ça ! D'ailleurs, il ne faut pas oublier que la lutte entre les révolutionnaires et les contre-révolutionnaires, qui aura lieu quelques années plus tard, se déroulait en province et non dans la capitale
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Lun 22 Mar - 2:41

Les faibles ravitaillements en vivres et en eau, ainsi que la possibilité d’un affrontement avec une population qui recherchait désespérément des munitions devaient certainement affaiblir le moral des troupes. Durant la nuit, la forteresse fut complètement vérouillée et les deux ponts furent levés. De plus, ils n’étaient que quelques groupes armés de fusils, ce qui étaient peu face à plusieurs dizaine de milliers de personnes révoltées et beaucoup plus armées. Jusqu’à 10 heures du matin, la foule n’était guère plus conséquente que la veille. Mais à 10H30, trois hommes délégués par le comité permanent de l’Hôtel de Ville aux mains des insurgés se présentèrent au pont afin de rencontrer le gouverneur. Il ne s’agissait pas pour ces élus de s’emparer de la Bastille, mais seulement de demander à Launay qu’il retire les canons braqués en haut des tours. Le marquis de La Fayette justifia que ces canons « causaient beaucoup d’inquiétude et répandaient l’alarme dans tout Paris. » D’ailleurs, c’est à partir du moment où les délégués furent envoyés dans la forteresse que la masse commençait à croître. A 11 heures, l’un des ponts est abaissé. Launay les reçut courtoisement et les invita à partager son repas de midi. Nous sommes très loin du mythe enseigné par nos professeurs. Et oui, le 14 juillet 1789 s’est déroulé un déjeuner convivial à l’intérieur de la Bastille. Selon le lieutenant Deflue, il y avait même des mets et des vins de qualité. Les Etats Généraux avaient-il la moindre influence dans le déroulement des évènements ? Après tout, lorsqu’ils furent chassés de la salle des Menus-Plaisirs, les députés du Tiers Etat qui se réfugièrent au Jeu de Paume et qui prêtaient serment de ne pas se séparer avaient crié « Vive le roi ! ». Quant au roi, ce n’est pas le 14 juillet 1789 qu’il craignait beaucoup la fin du système monarchique. Il était certainement plus affecté, et c’est normal, par la mort de son fils aîné, le Dauphin Louis Joseph Xavier, survenu le 4 juin à Meudon alors qu'il n'avait que 7 ans. A la Bastille, Launay était inquiet, mais cela faisait parti de son tempérament. Après tout, il avait déjà fait évacuer les bâtiments extérieurs de la forteresse, alors pourquoi ne pas accueillir les délégués de l’Hôtel de Ville afin de trouver un terrain d’entente. Et ces derniers n’avaient pas de quoi s’alarmer. Cependant, à l’extérieur, la foule était de plus en plus nombreuse et lançait des clameurs, mais les murs étaient épais. Malgré tout, les personnes qui hurlaient autour de la Bastille n’avaient aucune intention hostile, contrairement à ce qui s’est passé aux Invalides. Seuls les munitions étaient importantes, peu importe la prison. Les délégués ne revenaient pas alors qu’on réclamait de plus en pus leur retour. Mais si Launay les retenait prisonnier, ou s’il les avait achetés ? Au contraire, peut-être que le gouverneur les a fusillés. Mais alors, qu’attendait t-on pour entrer dans la forteresse ? Il fallait donc savoir le plus vite possible. Au milieu d’une foule qui hurlait, l’avocat Thuriot de la Rozière donna son accord pour conduire une deuxième délégation. Il était déjà 14 heures, ce qui veut dire que plusieurs heures s’étaient écoulées depuis l’envoie de la première délégation. Pourquoi Thuriot ? Tout simplement parce qu’il connaissait bien la Bastille pour y avoir été enfermé et pour y avoir visité l’un de ses clients, Jean Lacorrège, trésorier royal incarcéré pour faux. Mais à ce moment, les trois délégués revinrent de leur mission. Devant une foule en colère, ils furent accusés d’avoir pactisé avec le gouverneur, et les injures se mirent à pleuvoir. Thuriot tenta de calmer les coléreux, et déclara qu’il irait lui-même rencontrer Launay avec trois autres délégués pour connaître ses intentions. Cependant, les insurgés n’avaient pas confiance et voulaient davantage que ces promesses. Malgré tout, Thuriot parlementa avec le responsable de la Bastille avec la même courtoisie que la première délégation. L’avocat lui demanda de rendre la forteresse et l’armement qui s’y trouve, mais le gouverneur répond qu’il ne peut le faire sans une ordonnance royale. En revanche, ce dernier promit qu’il ne fera tirer aucun coup de canon. Thuriot de la Rozière fit passer le message et se rendit à l’Hôtel de Ville. Cependant, il apprit que les évènements prenaient une tournure inquiétante, surtout que la foule se mit à crier « On veut la Bastille ! ».
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Mar 23 Mar - 17:04

Malgré tout, il faut mettre en avant une évidence. Les moyens de communications étaient bien moins évolués qu’aujourd’hui. Il paraît donc peu probable que toute la foule était au courant des tractations entre les différentes délégations et Launay à l'intérieur de la forteresse, et c’est donc une minorité de gens qui savait vraiment ce qui se passait. Donc est-ce cette minorité qui criait « On veut la Bastille ! » car elle était déçu des négociations, en particulier de la première déléguation ? Ces personnes, lettrés pour la plupart, avait peut-être arrangué le peuple qui se massait progressivement. Ou est-ce la foule ignorante qui attendait de savoir ce qui se passe et voulait se venger de leurs misérables conditions de vie ? Surtout que beaucoup de personnes sont arrivées en début d’après-midi alors que la première délégation avait été envoyée à la Bastille dès 10H30. Le chancelier Pasquier, qui participera aux jugements du Tribunal révolutionnaire, avait mentionné les évènements qui se sont déroulés le 14 juillet. Voici notamment ce qu’il dit durant ces mémoires : « Le 14 juillet, alors que chacun étouffait de chaleur, cela n’a pas arrêté le flux des nombreux spectateurs qui étaient accourus pour voir ce qu’il allait advenir de la prison. Parmi eux, se trouvaient beaucoup de femmes très élégantes, elles avaient, afin d’approcher plus aisément, laissé leur voiture à quelque distance. J’étais, moi, avec Mademoisele Contat, de la Comédie-Française, nous restâmes jusqu’au dénouement et je lui donnai le bras jusqu’à sa voiture qui était place royale (actuelle Place des Vosges, située à quelques centaines de mètres de la Bastille). » Quant à Elie, responsable d'un détachement de gardes français, il témoignera : "La Bastille n'a pas été prise de vive force. Elle s'est rendue, avant d'être attaquée, sur la parole que j'ai donnée, foi d'officier français, qu'il ne serait fait aucun mal à personne si elle se rendait". Nous sommes donc loin du mythe de la chute de la Bastille acquise après un combat acharné.


Dernière édition par Vainamoinen le Mer 7 Avr - 0:16, édité 1 fois
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Jeu 1 Avr - 0:41

A 15 heures, encore aucun coup de feu n’a été tiré. Mais à ce moment, deux révoltés grimpent sur les toits. Aujourd’hui, nous ne connaissons vaguement que l’un des deux hommes, qui est épicier. Lui et son compagnon parvinrent à sauter dans la cour intérieure et, armés d’une hache, cisaillent les chaînes qui retenaient le pont-levis. Cette action permit aux assaillants d’envahir la Bastille. Il devait être environ 15H30. Alors se déclenchèrent des échanges de coup de feu. Selon le lieutenant Deflue, se sont les assaillants qui tirèrent les premiers. Mais pour le chancelier Pasquier, se sont les gardes suisses qui ouvrirent les hostilités, par crainte d’être fusillés s’ils ne se défendaient pas. Quoi qu’il en soit, cette salve fut assez meurtrière et les morts de la journée furent emmenés à l’Hôtel de Ville, tandis que les blessés furent transportés à l’Hôtel-Dieu, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. Ces tirs étaient les seuls de la journée. Est-ce que le gouverneur Launay avait donné l’ordre de tirer ? D’après Deflue, le responsable de la Bastille n’avait pas l’intention de résister longtemps, ce que l’auteur regrette. De nouveaux pourparlers s’engagèrent entre le gouverneur et les délégués. Le chancelier Pasquier affirmait que tous les soldats avaient abandonné leurs postes ou s’étaient rendus, même s’il faut faire attention à ces propos puisque nous ne savons pas s’il était présent sur les lieux. Cependant, Launay ne voulait pas se rendre avant d’en avoir reçu l’ordre du roi. Les assiégeants ne voulaient plus attendre. Alors deux personnes poussèrent les assiégés à l’assaut. Le premier d’entre eux se nomma Hulin et était patron d’une buanderie à Epinay. Il avait 31 ans, et sera par la suite général d’empire et siègera au conseil de guerre qui condamnera le duc d’Enghien. Le seconde s’appela Elie et arriva à la Bastille vers 16 heures avec plusieurs citoyens armés. Né dans une modeste famille de Picardie, il était sous-lieutenant au régiment de la Reine. Plus tard, il deviendra également général, en 1793, mais il quittera l’armée après le coup du 18 brumaire de l'An VIII (9 novembre 1799) pour finir paisiblement sa vie dans une ferme de sa terre natale. Les deux hommes parvinrent à former une petite compagnie afin de lancer un assaut dans la forteresse. Les défenseurs ne pouvaient pas faire grand chose, à part abandonner leur position pour sauver leur vie. Les assaillants abattirent le deuxième pont-levis, puis pillèrent les appartements. Enfin, ils parvinrent dans le logement du gouverneur. A 17H30, tout était finit. Launay était lynché par la foule, puis décapité par le canif d'un cuisinier nommé Desnot. Il y avait un autre décès important, celui de Jacques de Flesselles, le prévôt des marchands de Paris qui avait levé une milice de 48 000 hommes, qui fut tué d’une balle de pistolet près de l’Hôtel de ville. La Bastille était prise puis détruite. A noté que ce n'était pas la première fois que cette soit disante forteresse imprenable était prise. Elle avait notamment capitulé lors pendant la Fonde, le 16 janvier 1649. D'après l'historien Albert Soboul, 45,3% des révoltés étaient des maîtres artisans, 18,5% furent des commerçants, 10,5% exerçaient dans des professions libérales (Les Sans-culottes parisiens de l'an II, Editions du Seuil, 1968).


Dernière édition par Vainamoinen le Mer 7 Avr - 0:18, édité 1 fois
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par B14 Jeu 1 Avr - 0:50

il faut preciser l'episode de cannibalisme, chose courante chez les français avant napoleon.
B14
B14

Messages : 1173
Date d'inscription : 08/03/2010

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Baptiste Jeu 1 Avr - 1:17

B14 a écrit:il faut preciser l'episode de cannibalisme, chose courante chez les français avant napoleon.

Bah tu vas le préciser dans ce cas...
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par B14 Jeu 1 Avr - 1:27

erf
ben ils ont mangé entierement le gouverneur de la bastille sauf sa tête fiché sur une pique.
B14
B14

Messages : 1173
Date d'inscription : 08/03/2010

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Baptiste Jeu 1 Avr - 1:56

Non mais je veux bien te croire sur tout mais tes sources, quelles sont elles ? Tu les rêves ou bien ? Ou peut être des retours historiques dans le passé ? Dis moi.

Ce sont les quelques bretons qui ont participé à la prise de la Bastille qui ont mangé le gouverneur.

Y vois tu de la pertinence ?
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par B14 Jeu 1 Avr - 2:21

ben un jacobin/bolchevique, c'est naturellement cannibale à la base, c'est clair (ouais mais bon, passé 1h du mat, ....)
hop, google, 1er resultat, paf.

http://www.contreculture.org/AT_Bastille.html

Cannibalisme :
"Je ne sache pas qu'on ait jamais vu porter la tête, fut-ce des plus odieux personnages, au bout des lances, boire leur sang, leur arracher le coeur, le manger... Je l'ai vu dans Paris ; j'ai entendu les cris de joie du peuple effréné qui jouait avec des lambeaux de chair en criant : Vive la liberté ! Vive le roi !"
Saint-Just

sinon, Alain Corbin, par exemple, a évoqué des cas de cannibalisme dans la france du XIXème siècle
canibalisme rituel à la mort de la princesse de Lamballe
Louis Madelin : On a dit assez les scènes de cannibalisme qui suivirent : sachant de quels éléments se mêlait cette foule dite parisienne, nous ne saurions d'ailleurs nous en étonner. Mais la foule parisienne elle-même se sentait maintenant prise de cette fièvre de sang si horriblement contagieuse. Tandis qu'on portait en triomphe les quelques prisonniers délivrés (quatre faussaires, deux fous et un débauché sadique), les défenseurs, traînés dehors, étaient accueillis par des cris d'anthropophages. Et tout à coup Paris, dans la terreur, vit refluer la foule hurlante au-dessus de laquelle, au bout des piques, des têtes éclaboussées de sang, les yeux mi-clos, oscillaient. La foule acclamait les brigands, leur donnant pour des années droit de cité - et déjà droit de domination...

etc, on en trouve des fournées avec gogol.
B14
B14

Messages : 1173
Date d'inscription : 08/03/2010

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Baptiste Jeu 1 Avr - 2:47

Nous sommes d'accord. C'est à une 1h que tu es le plus pertinent Wink
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Troska Jeu 1 Avr - 11:47

D'ailleurs, pour l'anectode du gouverneur, il s'est fait arraché le coeur par un boucher de son état, très fier d'avoir accompli ce geste là.
Troska
Troska

Messages : 791
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 33
Localisation : Alsace

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Ven 2 Avr - 17:31

B14 a écrit:ben un jacobin/bolchevique, c'est naturellement cannibale à la base, c'est clair (ouais mais bon, passé 1h du mat, ....)
hop, google, 1er resultat, paf.

http://www.contreculture.org/AT_Bastille.html

Cannibalisme :
"Je ne sache pas qu'on ait jamais vu porter la tête, fut-ce des plus odieux personnages, au bout des lances, boire leur sang, leur arracher le coeur, le manger... Je l'ai vu dans Paris ; j'ai entendu les cris de joie du peuple effréné qui jouait avec des lambeaux de chair en criant : Vive la liberté ! Vive le roi !"
Saint-Just

sinon, Alain Corbin, par exemple, a évoqué des cas de cannibalisme dans la france du XIXème siècle
canibalisme rituel à la mort de la princesse de Lamballe
Louis Madelin : On a dit assez les scènes de cannibalisme qui suivirent : sachant de quels éléments se mêlait cette foule dite parisienne, nous ne saurions d'ailleurs nous en étonner. Mais la foule parisienne elle-même se sentait maintenant prise de cette fièvre de sang si horriblement contagieuse. Tandis qu'on portait en triomphe les quelques prisonniers délivrés (quatre faussaires, deux fous et un débauché sadique), les défenseurs, traînés dehors, étaient accueillis par des cris d'anthropophages. Et tout à coup Paris, dans la terreur, vit refluer la foule hurlante au-dessus de laquelle, au bout des piques, des têtes éclaboussées de sang, les yeux mi-clos, oscillaient. La foule acclamait les brigands, leur donnant pour des années droit de cité - et déjà droit de domination...

etc, on en trouve des fournées avec gogol.

Très intéressant ton lien. ça va me permettre de compléter mon article
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Baptiste Ven 2 Avr - 17:53

Il ne faudrait pas non plus généraliser cette affaire de cannibalisme. La France Séquanienne (Paris donc) n'était pas la France provinciale. D'ailleurs, la plupart des textes sur le cannibalisme durant la révolution évoquent du cannibalisme parisien. Les cas de cannibalisme en province sont très rares.
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par B14 Ven 2 Avr - 20:55

La france"provinciale" ça n'existe pas, occitanie libre, bretagne libre, corse libre, flandres libres, picardie, normandie, euskaria, savoie, etc
Au final la france "pure" c'est bien Paris.
Le jacobinisme etant le supremacisme parisien.
Quand on sait que les bolchevismes sont fils du jacobinisme, et que dans le bolchevisme aussi le cannibalisme est courant, pour moi ça fait nettement parti de la culture politique et non anecdotale.
Et inversement, le cannibalisme etant pratique repandu chez les peuples les plus barbares, les moins civilisés, es moins européens, les plus melanisés, les jacobino-bolcheviques et autres parisiens sont à affilié aux negres, et les allemands pré-"années30" l'avaient bien compris.
Si entretemps les moeurs n'avaient changes, il y a fort à parier que nombre de bolcheviques et de ripoublicains d'en bas seraient toujours cannibales, ça ne demande qu'à ressurgir, des que l'occasion se presente, à la vue du sang, c'est là, la bête cannibale est bien niché profondement, dans l'inconscient totale ....
B14
B14

Messages : 1173
Date d'inscription : 08/03/2010

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Baptiste Sam 3 Avr - 2:27

La France n'est pas le jacobinisme.
Le cannibalisme reste anecdotique en France.
Il y a eu du cannibalisme en Bretagne comme partout ailleurs. Cela reste anecdotique.
La France provinciale existe, j'habite en Province Lyonnaise.
B14 en Province Bretonne.

Arrêtons nous là.
Baptiste
Baptiste
Admin

Messages : 1003
Date d'inscription : 23/02/2010

https://forumpolitique.forum-actif.net

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Sam 3 Avr - 16:04

Baptiste a écrit:Il ne faudrait pas non plus généraliser cette affaire de cannibalisme. La France Séquanienne (Paris donc) n'était pas la France provinciale. D'ailleurs, la plupart des textes sur le cannibalisme durant la révolution évoquent du cannibalisme parisien. Les cas de cannibalisme en province sont très rares.

Cet épisode de cannibalisme ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, ce sont quelques données que contiennent le lien, en particulier les sources de l'époque.

Par exemple, pour Saint-Just, le peuple aurait crié "Vive la liberté ! Vive le Roi !" C'est une indication qui a son importance puisque cela prouve que l'objectif de la population n'était pas d'effondrer la monarchie, contrairement ce que les biens-pensants veulent faire croire.
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Quentin3745 Lun 5 Avr - 11:16

En fait, le 14 juillet que l'on celebre, normalement n'est pas la date de la prise de la bastille, mais la fete de la federation qui s'est deroule quelques annees apres la prise de la bastille, elle est censes represente "l'union de la nation et du roi" comme ils disent...

Quentin3745

Messages : 9
Date d'inscription : 05/04/2010

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Vainamoinen Mer 7 Avr - 0:09

Quentin3745 a écrit:En fait, le 14 juillet que l'on celebre, normalement n'est pas la date de la prise de la bastille, mais la fete de la federation qui s'est deroule quelques annees apres la prise de la bastille, elle est censes represente "l'union de la nation et du roi" comme ils disent...

Oui, c'est ce que je dis aussi sur mon blog.
Vainamoinen
Vainamoinen

Messages : 51
Date d'inscription : 05/03/2010
Age : 39
Localisation : Sarthe

http://realite-histoire.over-blog.com

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Quentin3745 Mer 7 Avr - 13:43

Vainamoinen a écrit:
Quentin3745 a écrit:En fait, le 14 juillet que l'on celebre, normalement n'est pas la date de la prise de la bastille, mais la fete de la federation qui s'est deroule quelques annees apres la prise de la bastille, elle est censes represente "l'union de la nation et du roi" comme ils disent...

Oui, c'est ce que je dis aussi sur mon blog.
Quel blog ? (j'ai beau chercher...)
sinon comme l'a dit B14, il est vrai qu'il existe different peuple en france, ce qui fait que le peuple francais n'existe pas en lui meme, mais la france si, c'est l'ensemble des peuples que tu as cite (savoyard, tourangeau, breton, basque, etc...)
Les petites peuples font les grands pays !

Quentin3745

Messages : 9
Date d'inscription : 05/04/2010

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par NB-Helvetia Mer 7 Avr - 13:48

Sauf que la France ne respecte pas ses peuples et ne veut pas accorder la liberté à ceux qui le demandent.
NB-Helvetia
NB-Helvetia

Messages : 619
Date d'inscription : 25/02/2010
Age : 31
Localisation : Une ville du Jura bernois en Suisse

Revenir en haut Aller en bas

Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ? Empty Re: Le 14 juillet 1789, victime d'une erreur historique ?

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum