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"Plan de sauvegarde de l'emploi"...en Tunisie

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Message par Baptiste Mar 30 Mar - 13:51

Des Conti se voient proposer un poste… en Tunisie

Par Marie Bartnik

600 des 1.120 salariés licenciés en 2009 pour motif économique se sont vu proposer un poste à 137 euros par mois. Si l'entreprise se défend de ne procéder qu'à une obligation légale, les syndicats crient au scandale.

«Quel cynisme. Même les Tunisiens ne veulent pas de ces postes», s'indigne le délégué CGT Xavier Mathieu, charismatique leader de la révolte des Conti au printemps dernier. C'est avec stupéfaction que 600 des 1.120 salariés de l'usine Continental de Clairoix, licenciés pour motif économique en 2009, ont en effet reçu lundi par lettre recommandée une proposition de reclassement à Bizerte en Tunisie, rémunérée 260 dinars par mois, soit 137 euros pour un travail d'opérateur de production.

«Il s'agit d'une provocation de la direction à l'égard des salariés» s'insurge Xavier Mathieu, qui conteste toujours la validité des licenciements économiques prononcés l'année dernière. De son côté, la direction, qui avait déjà proposé 240 postes aux Conti de Clairoix, se défend d'avoir volontairement soumis à ses salariés des offres de reclassements choquantes. «Nous avons l'obligation légale de proposer tout poste disponible en interne aux salariés licenciés pour motif économique» rétorque l'un des responsables communication du groupe. «Nous nous trouvons pris entre le marteau et l'enclume. L'entreprise s'expose soit à des poursuites devant les tribunaux, soit à l'indignation de l'opinion» argumente-t-il. Au mois de février, la direction de Philips avait également suscité l'indignation en proposant à ses salariés des postes en Hongrie, «avec pratique de la langue hongroise requise», selon les termes du communiqué.

«Il y a le principe général, et la bonne foi»
Mais si le Code du travail prévoit effectivement l'obligation pour l'entreprise de proposer un reclassement à ses salariés, sous peine d'être condamnée pour licenciement «sans cause réelle et sérieuse», la législation institue également une hiérarchie des offres à proposer, précise Me Lopes-Dos Santos, du cabinet Ravisy. L'entreprise a ainsi l'obligation de rechercher en premier lieu un poste équivalent en son sein - et non dans une de ces filiales comme c'est le cas pour les salariés de Clairoix -, et en France. C'est en tout dernier recours, si aucun poste vacant ne peut être trouvé sous ces conditions, que l'entreprise peut proposer un poste à l'étranger. «En la matière, il y a le respect du principe général, et la bonne foi, que le juge est également en mesure de prendre en compte», rappelle Me Lopes-Dos Santos.

Source : Figaro
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